En 2008, je découvrais l'univers frappé du trio composé de Dominique Abel, de Fiona Gordon et de Bruno Romy dans le délicieux Rumba, auquel j'adhérais complètement.
Dans La Fée, histoire d'amour tarabiscotée entre un réceptionniste de nuit et une fée, on retrouve les mêmes ingrédients : beaucoup de burlesque, une pointe de dénonciation sociale, de
l'humour parfois très noir, de la danse et un casting de "gueules", le tout enrubanné dans un univers très particulier cousin de celui d'Aki Kaurismäki.
Il y a de la tendresse dans le cinéma du trio franco-belge, une forme d'optimisme à toute épreuve, de la poésie inventive, plein de qualités qui font qu'on a envie de défendre leur oeuvre.
Malheureusement, contrairement à Rumba, La Fée, peut être parce qu'il est plus long de 20 minutes, m'a passablement ennuyé par moments. Entre deux scènes succulentes (le massage
avec les pieds, le vol de chaussures, l'évasion de l'hôpital...) il y a comme un flottement, comme s'il manquait un "je ne sais quoi" pour lier l'ensemble.
Du coup, La Fée ne se résume plus qu'à une fantaisie agréable et sympathique mais qui reste anecdotique là où Rumba avait été il y a 3 ans une véritable révélation.