Entre polar noir et violent et drame social et politique, The murderer, second film du réalisateur du puissant The
chaser, est un film étourdissant ponctué de scènes fortes mais un poil trop long pour susciter tout mon enthousiasme.
Un type vit dans une province chinoise, parce qu'il y trouve un moyen d'aller chercher sa copine qui ne lui donne plus de nouvelles depuis qu'elle s'est exilée en Corée du sud et qu'il croule
sous les dettes, il accepte un deal passé avec un parrain local qui lui offre le voyage sous couvert qu'il accepte à son tour de tuer un inconnu... sauf que tout ne se passe pas exactement comme
prévu.
Avec ses scènes de poursuites à couper le souffle et ses meurtres à coup de lames tranchantes en tout genre, The murderer s'aligne directement dans ce qui
se fait de mieux en matière de polar coréen. Cependant, il lui manque ce "petit truc" qui fait qu'il n'arrive pas à la cheville du puissant I saw the
devil sorti 2 semaines plus tôt. Là où ce dernier nous prenait au tripe dès l'introduction, il faut attendre un peu avant d'être vraiment embarqué par le second, au risque de même
s'ennuyer un chouïa.
Bien sûr, rapidement, The murderer réussit à placer la barre très haut, et dès que tout le monde s'en mêle et que l'action se réveille, on reste cloué sur
son fauteuil face à des scènes de poursuites étourdissantes et de démembrements sanglants, le tout avant que le film se conclue sur un très bel épilogue.
Hong-jin Na qui retrouve les deux acteurs de son précédent succès signe donc un thriller tendu ponctué de moments jouissifs, un poil trop long mais suffisamment efficace pour être plus que
recommandable.