Les premières minutes de Là-haut nous racontent lidylle dune homme et dune femme qui saimèrent passionnément. En cinq minutes, le film nous offre lune des séquences les plus romantiques et les plus émouvantes de ces dernières années et annonce la couleur : Là-haut est un chef duvre ! Alors que la maladie emporte son épouse, Carl Fredricksen, décide dexaucer son vu le plus cher : mettre le cap sur lAmérique du Sud en emportant sa maison au sommet des chutes du Paradis, en lui attachant des milliers de ballons. En embarquant à son insu un jeune scout rondouillard et bavard, loctogénaire va vivre une aventure extraordinaire et pleine de rebondissements, pour le plus grand plaisir du spectateur, qui va vivre grâce à lui, 1h35 de pur bonheur. On le sait depuis un moment déjà, quand un film danimation est signé Pixar, la qualité est au rendez-vous et la déception est rare avec Là-haut, les studios ont atteint un nouveau cap, leur film cumule les exploits. Cette histoire dun homme, qui, par amour pour sa défunte épouse, décide dembarquer pour laventure de sa vie balaie un large spectre démotions chez le spectateur. Tour à tour, on est séduit, exalté, ému et hilare devant ce film dune poésie rare mais où laventure et lhumour sont également au rendez-vous. Graphiquement le film est encore une fois à couper le souffle, le voir en 3D en permet une pleine appréciation. Les personnages sont tous aboutis, le vieux Carl et le jeune Russell sont complémentaires mais tout aussi pugnaces face à laventure qui souvre à eux. Quant à Kevin, loiseau multicolore et Dug le chien « parlant », ils sont absolument hilarants. Ce film est magique, empruntant autant au maître Miyazaki quaux plus grands films daventures hollywoodiens. Là-haut enchante et offre du bonheur avec générosité un chef duvre je vous dis ! Magistral.