Jusqu'en Enfer

 

Sam Raimi revient a ses premières amours avec ce petit bijou de film jubilatoire qui mêle l’'horreur au comique avec délectation. Cette histoire de possession démoniaque et de sorcière séduit par son originalité et son côté old school . L’histoire, c'’est celle d’'une jeune banquière ambitieuse qui se voit obligée de refuser une extension de prêt à une vieille dame pour prouver à son patron qu’'elle est capable de gérer des situations difficiles… sauf que la vieille dame en question est une sorcière et qu’'elle ne va pas apprécier du tout le comportement de la jeune fille.
Cette dernière va alors se retrouvée hantée par un démon qui, au bout de trois jours, l'’emmènera tout droit en enfer. Avec l’'aide de son petit ami et d’'un voyant, elle va tenter de conjurer le sort.
Sam Raimi semble avoir décidé de souffler après sa trilogie de l’'araignée avec ce film aussi fun qu’'une attraction de fête foraine. En effet, le réalisateur nous offre avec Jusqu'’en Enfer un divertissement aussi effrayant que comique en accumulant des scènes aux dialogues corrosifs et à l’humour bien noir. Sans compter que les apparitions de la sorcière et du démon sont toujours réussies et plutôt effrayantes, le réalisateur usant des poncifs de l’'épouvante (ombres terrifiantes, portes qui claquent et cimetière glauque) avec virtuosité. La jeune Alison Lohman, aperçue dans Big Fish de Tim Burton, est excellente, passant de la fragilité à la folie avec une aisance déconcertante.
Ce petit bijou devrait ravir tous les fans du genre, un vrai petit bonheur comico-gore jouissif!