Blackbird

Premier film pour le réalisateur canadien Jason Buxton qui s'attaque à un sujet délicat : le principe de précaution poussé à l'extrême, hérité du drame de Columbine.
Sean est un ado gothique qui subit les quolibets de certains élèves de son école et qui est amoureux de Deanna, une jeune fille qui prend le bus avec lui et qui sort également avec l'un des gros cons qui le cherche... Alors qu'il se sert d'internet comme d'un exutoire où il rédige comment il aimerait se débarrasser de ceux qui le méprisent, ses écrits sont pris très au sérieux par les autorités et il sombre dans une spirale judiciaire infernale qui va le mener tout droit vers la case prison... Sean, perçu comme quelqu'un de trop dangereux, est condamné à vivre à l'écart des autres à cause de sa différence.
Après une introduction un peu laborieuse qui prend le temps de nous présenter les personnages, Blackbird nous touche dans sa façon très juste de traiter du principe de précaution avec réalisme. Aussi énormes et effrayants qu'ils soient, on croit tout à fait aux évènements qui nous sont présentés et au fait que le simple fait de vouloir tuer quelqu'un peut aujourd'hui être considéré comme un acte criminel en soit.
Au delà de son sujet très intéressant, ce film est servi par un casting très convaincant, le jeune Connor Jessup est très bon, tout comme l'ensemble du jeune casting qui l'accompagne.
Quand il nous plonge au cœur d'une prison pour délinquants ou quand il dépeint les rapports complexes entre Sean et son père, ce film touche juste.
Sensible, attachant et captivant, Blackbird est un film à découvrir.

7/10