Après une introduction en diaporama offerte par l'Office de Tourisme de Paris, le nouveau film de Woody Allen nous invite à suivre les pérégrinations de son nouveau héros, Owen Wilson, au cours de nuits parisiennes qui vont le faire voyager dans le temps à la rencontre d'artistes "que t'as intérêt de connaître si tu veux pas passer pour un inculte".
Pas la peine de s'éterniser trop longtemps sur l'histoire, comme on pouvait le craindre, Woody filme le Paris bourgeois-bohème, le Paris carte postale teinté de jaune (le même que chez Jeunet), celui où on part en week-end au Mont Saint Michel (normal)... bref après nous avoir envoyé une carte postale de Barcelone il y a trois ans, il nous fait parvenir un gros colis rempli de guimauves rances de la capitale.
Sur la forme, rien de bien surprenant, Owen Wilson est convaincant en personnage typiquement allénien (l'un des bons points du film) mais il souffle sur l'ensemble un arrière-goût de "déjà vu"... la subtilité, l'originalité et l'humour en moins.
On lui en veut de ne jamais réussir à nous charmer, à nous séduire... Par exemple, la relation entre Wilson et Marion Cotillard est exempte de passion et sans intérêt et la visite du Musée Grévin devient vite lassante et inégale, même si, dans le lot, il faut quand même souligner la belle performance d'Adrien Brody excellent en Dali survolté.
Et puis, il y a beaucoup trop de seconds rôles inconsistants et inutiles, Léa Seydoux, Gad Elmaleh et Carla Bruni n'apportent rien, faisant juste office de quota frenchy sans doute imposé. Quant à Rachel McAdams, elle est complètement effacée.
Ce nouveau Allen est donc une grande déception pour moi, un film sans saveur et plat...