Pour notre plus grand bonheur, Jean Dujardin réendosse le costume dOSS 117. Après Le Caire et les années 50, le voilà à Rio dans les années 60. Si le monde a changé, lui non. Il est toujours beauf, réactionnaire, machiste et limite raciste mais réussit quand même à garder sa classe naturelle. Encore une fois, ce qui touche directement dans le nouveau film de Michel Hazanacius cest ce parti pris esthétique, en effet, tout, du décor au moindre détail en passant par le montage du film lui-même est directement emprunté au cinéma des années 60, le film marque donc déjà de très bons points. Mais ce qui est aussi énorme ici, et peut-être encore plus que dans le 1er épisode, ce sont les dialogues corrosifs aussi drôles quirrévérencieux et les situations dans lesquelles se retrouve le héros le plus génialement naze du cinéma français. Jean Dujardin est juste formidable dans ce film, réussissant lexploit de jouer un abruti toujours impeccable y a pas à dire cest quand même la grande classe ! Notre héros nen fini pas dêtre complètement à louest, et délicieusement abject pour notre plus grande hilarité. Quel plaisir de voir un film aussi politiquement incorrect qui arrive à nous faire rire tout en gardant en filigrane un sous-texte qui dérange. En tout cas, sil serait maladroit de citer certaines répliques au risque den édulcorer la saveur, sachez que ce film en regorge dexcellentes et quil ne manquera pas de vous faire passer un excellent moment.