[REC]
Justement primé au dernier festival de Gerardmer, [REC] nous rappelle que les Espagnols sont les maîtres de l'horreur en Europe. Ici, Angela et son caméraman, des journalistes, suivent les interventions d'une équipe de pompiers barcelonais dans le cadre d'une émission télévisée. Alors qu'Angela espère que la sirène sonne, elle ne s'attend pas à ce que la nuit va lui réserver. La première intervention se fait dans un immeuble où une femme hurle à la mort... A partir de là, il ne faut pas en savoir plus. [REC] nous entraîne dans une nuit d'horreur en nous montrant d'un point de vue subjectif, ce que ces hommes et ces femmes, enfermés dans l'immeuble, sont en train de vivre, avec toujours la même idée: continuer à filmer pour que ça se sache, et réussir à rendre le film le plus réaliste possible afin que le spectateur n'ait pas de mal à s'identifier aux personnages... Le problème c'est qu'il s'agit également du postulat de départ du "Projet Blair Witch" et du récent "Cloverfield", les deux étant en plus très réussis, les réalisateurs espagnols se devaient de ne pas décevoir. La mission est accomplie haut la main, car Jaume Balaguero et Paco Plaza n'en sont pas à leur coup d'essai. Le premier a déjà fait ses preuves avec, entre autre, les superbes "Fragile" et "A louer", et le second a également réalisé un moyen-métrage dans le cadre du programme "Peliculas para no dormir". Si le premier est plus dans la suggestion et le deuxieme dans le gore outrancier, le résultat n'en est que plus réussi. Question frisson, on est aussi devant un must de l'angoisse qui atteint son paroxysme dans une scène finale des plus flippante. Malgré un scénario un peu téléphoné et des personnages parfois approximatifs, [REC] s'impose comme une future référence du cinéma d'horreur, en tout cas un modèle qui fait déjà des émules puisque le remake américain est déjà dans la boîte.
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