Deux heures avant d'aller voir Zulu au cinéma, je terminais l'excellent roman noir de Caryl Férey dont est tiré le film.
Curieuse expérience puisque j'ai lu en ne pouvant m'empêcher de donner un visage à Ali et Brian (connaissant le casting), et j'ai vu le film en connaissant l'intrigue à l'avance.
Premier constat, Jérôme Salle propose une adaptation très fidèle et très honnête du roman... Dans le film tout va beaucoup plus vite mais c'est sans doute là qu'il marque des points : le rythme est soutenu, on ne s'ennuie pas.
Plus qu'un polar à base de cadavres de jeunes filles, Zulu nous entraîne dans les méandres d'un pays gangréné par des années d'apartheid.
Ici, l'enquête se suit sous un soleil de plomb, ce qui donne à l'ensemble une atmosphère radicalement différente des polars que l'on a l'habitude de voir.
Forrest Whitaker et Orlando Bloom sont impeccables, le premier, avec sa grande carcasse et son visage triste colle parfaitement au personnage quand le second surprend très agréablement.
Zulu, sans être mémorable, est plutôt une bonne surprise de la part de Jérôme Salle. Portraits d'hommes abîmés et d'un pays à l'histoire compliquée, très efficace dans les pures scènes d'actions et de violence, moins passionnant que le roman, il est néanmoins un film noir tout à fait recommandable.
6,5/10
Zulu
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