Avec ce film, le jeune réalisateur singapourien Anthony Chen a reçu la Caméra d'Or au dernier festival de Cannes, prix qui célèbre le meilleur premier long-métrage toutes sélections confondues.
Dans Ilo ilo, un couple, qui attend son 2e enfant, fait appel à Teresa, une jeune femme philippine, pour s'occuper de Jiale, leur fils turbulent... Après des premiers jours difficiles, une relation amicale naît entre eux.
Au delà de cette seule histoire d'apprivoisement, au demeurant très touchante et qui offre des moments d'une grande délicatesse, Ilo ilo aborde de nombreuses thématiques.
La relation de la mère avec Teresa, qui passe petit à petit de la condescendance à une forme de jalousie, quand elle se rend compte que son fils a de plus en plus d'affection pour la jeune femme, est très finement dessinée.
C'est également le réalisme de l'ensemble qui rend le film si attachant. L'action se passe pendant la crise économique qui a touché l'Asie à la fin des années 90. Que ce soit à travers le personnage de Teresa qui a du quitter son pays et son enfant dans l'espoir d'une vie meilleure, ou les parents de Jiale menacés par le chômage et qui semblent avoir du mal à affronter le quotidien, Ilo ilo reste toujours très juste.
Quant aux acteurs, ils sont tous très bons et campent des personnages attachants, (même Jiale qui au début est à claquer finit par nous toucher).
Ilo ilo est donc un très joli film, simple et chaleureux.
8/10
Ilo ilo
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