Le nouveau film de Martin Scorsese surprend d'abord par
son absence de flingue, de "fuck" et de mafioso. En effet, il s'est attaqué à un domaine où on ne l'attendait pas : l'adaptation d'un bouquin pour enfants et il s'en sort plutôt bien.
Techniquement, il n'y a rien à dire, le choix de la 3D est complètement justifié et carrément bluffant, quant à la mise en scène; à l'image de l'introduction qui nous embarque dans la gare à
travers un long travelling impressionnant, elle est somptueuse.
Question casting, Ben Kingsley et Sacha Baron Cohen sont encore une fois excellents, on retrouve Chloé Grace Moretz qui continue à nous surprendre et on découvre, dans la peau du jeune héros du
titre, Asa Butterfield qui s'en sort à merveille.
C'est sur le rythme que j'ai quelques réserves, du moins sur la première partie que j'ai trouvée un peu longue. On suit le gamin dans la gare, on nous raconte un peu comment il en est venu là et
on attend de comprendre où sa quête pour réparer son automate va le mener... léger ennui.
Et puis, quand le film penche radicalement du côté de l'hommage et prend le parti de s'intéresser de plus près à la vie de Méliès, il se passe vraiment quelque chose.
Son histoire méconnue et la passion que nous transmet Scorsese à travers son récit m'a pris aux tripes, et m'a sorti définitivement de la torpeur qui commençait à m'envahir.
Avec ce film, Scorsese offre une vraie oeuvre de cinéphile, remplie de références et transpirant son amour pour le septième art.
Bien qu'un petit peu trop long, Hugo Cabret se rattrape tellement et est si généreux en matière d'effets visuels, qu'il mérite quand même largement qu'on s'y attarde.
Hugo Cabret
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