The ghost writer

Roman Polanski signe un thriller politique extrêmement efficace et brillant avec The ghost writer. Un écrivain est engagé pour rédiger les mémoires d’Adam Lang, ancien premier ministre britannique, suite à la mort de son précédent « nègre ». Dès son arrivée sur l’île où vit le politicien avec son équipe, dont sa femme et celle que nous devinons rapidement être sa maîtresse, il sent que ce nouveau projet sent le souffre et décide de poursuivre l’enquête commencée par son défunt prédécesseur. Je ne suis pas particulièrement fan du genre « thriller politique », mais là, Polanski fait très fort car son film est captivant du début à la fin, présentant une galerie de personnages noyés dans un gigantesque complot dont on se délecte à résoudre les énigmes. Au côté d’Ewan McGregor, toujours aussi charmant et excellent, le film propose un casting quatre étoiles : Pierce Brosnan (dont je suis loin d’être fan) est surprenant en politicien cynique, la sexy Kim Cattrall de Sex and the City est délicieuse et impeccable, Tom Wilkinson (dans l’une des scènes les plus tendues du film) est encore une fois surprenant mais c’est surtout la méconnue Olivia Williams qui est étonnante en épouse mystérieuse. L’intrigue est menée tambour battant, le rythme est là, ne laissant aucun répit, et le film s’achève sur un plan fixe terrible qui reste en mémoire. Après ses démêlés avec la justice, Roman Polanski signe un thriller passionnant duquel je n’espérais pas autant de plaisir.