Les premières minutes d'A perdre la
raison annoncent l'issue tragique de l'histoire. Il n'y a donc pas de "suspense", on sait que ça finira très mal mais ce n'est pas ce qui intéresse Joachim Lafosse, le réalisateur.
Le film raconte comment une femme, Murielle, interprétée brillamment par Emilie Dequenne, va sombrer doucement et de façon irréversible dans la dépression après avoir épousé Mounir, fils adoptif
d'André avec lequel il entretient une relation qui va finir par étouffer la jeune femme.
Les nombreux mystères qui entourent la plupart des personnages sont aussi un point fort du film. En effet, on ne comprend jamais vraiment la nature des liens qui lient le personnage d'André à
Mounir (Niels Arestrup et Tahar Rahim, très bons tous les deux), de la même façon qu'on se doute que Murielle a dû vivre des relations difficiles avec sa propre mère sans jamais nous en dire
plus.
La mise en scène est très intéressante également, on a souvent l'impression d'observer ce qui se passe, elle contribue à cette sensation d'emprisonnement que ressent Murielle dans cette
maison.
A perdre la raison est un film très fort et très rude, porté par un trio d'acteurs impeccables mais à ne pas conseiller à tout le monde tant il propose une vision de la chute vers un
état mental dépressif de façon juste et implacable.
Un film que je ne reverrai peut être jamais mais qui m'a beaucoup plu et marqué.
A perdre la raison
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
N
A
H