Zuloak
Ce documentaire commence par un portrait de l'artiste Arrate Rodriguez qui explique rapidos son projet qui consiste à suivre et à filmer la création d'un groupe de rock basque 100% féminin, le film, lui, est signé par Fermin Muguruza, lui-même chanteur punk basque.
Le générique est punchi (voir la vidéo), enlevé, on y crie, on y voit des bites (le morceau s'appelle American Dick), on se dit que ça va être cool... et ça l'est une bonne partie du film avant qu'on finisse par ne plus du tout se sentir impliqué par l'enjeu de ses punkettes et de trouver tout ça franchement trop long.
On suit l'artiste prendre contact avec des filles pour monter son groupe, elle interviewe également de nombreuses chanteuses d'autres groupes de rock féminins (toujours basques) dont une française (mais basque avant tout hein...), elles sont toutes à fond, c'est parfois énergiseant, parfois barbant...
J'ai envie de saluer l'originalité de l'entreprise, quelques bonnes idées de mise en scène, les passages très "girl power"... mais comme c'est aussi trop bavard et qu'on finit par vraiment trouver le temps trop long...
Petite précision : Zuloak signifie "Les trous"...
5/10
Carmina marche ou crève (Carmina o revienta)
J'ai hésité à noter le titre francisé tellement je le trouve mauvais... Carmina o revienta, premier film de Paco Léon, est un ovni cinématographique qui nous présente Carmina, 58 ans (qui a fumé sa première clope à 7 ans), sa fille, son mari, sa chèvre et sa vie dans son bar à tapas.
Entre deux réflexions dans sa cuisine, on la voit mettre au point un plan pour récupérer les jambons qu'elle s'est fait voler, et tenter de niquer l'huissier qui lui rappelle qu'elle est criblée de dettes.
Je me suis franchement bien marré devant ce portrait qui accumule les scènes à se pisser dessus (le dialogue avec sa vieille copine qui lui raconte qu'elle va voir la reine Sofia quand elle va à Madrid vaut son pesant de cacahuètes). Carmina Barrios est un sacré personnage qui n'est pas piqué des vers, c'est clair on dirait vraiment la daronne du quartier et ce ne sont ni les assureurs, ni les voleurs, ni les types qui rentrent dans sa bagnole qui lui font peur. Un sacré film sur une sacrée bonne-femme que malheureusement pas grand monde ne verra, mais franchement, si vous avez l'occas' (et que vous aimez bien quand ça envoie du bois, que c'est barré et assez grossier) ne ratez pas ça !
7/10
The End (Fin)
Il faut en savoir le moins possible sur l'histoire de ce film qui fonctionne très bien grâce à ses effets de surprises. J'ai regardé la bande-annonce depuis, et je trouve qu'elle dévoile beaucoup trop d'éléments importants de l'histoire.
Sachez juste que ça commence par les retrouvailles d'un groupe d'amis qui ne se sont pas vus depuis des années... tout se passe bien jusqu'à ce qu'ils comprennent qu'Angel, "le prophète" comme ils l'appelaient, initiateur de cette rencontre avec lequel ils n'ont pas toujours été tendre, ne viendra pas...
On retrouve la délicieuse Maribel Verdu (Blancanieves) au côté d'acteurs très convaincants et... aussi très sexy (Daniel Grao est vraiment très très charmant...).
Pour son premier film, le réalisateur Jorge Torregrossa s'en sort avec les honneurs.
A voir !
6.5/10