La découverte de ce film s'est faite grâce à une bande-annonce plutôt alléchante laissant envisager un film d'action sur fond de vengeance, sauf qu'il ne s'agit pas d'une production
américaine mais d'un film iranien, l'un des pays au monde où ce genre de film a sans doute le plus de mal à voir le jour.
L'acteur-réalisateur Rafi Pitts raconte l'histoire d'Ali, un homme, tout juste sorti de prison dont la femme et la fille vont se faire tuer lors d'émeutes qui ébranlent Téhéran. Bouffé par la
haine d'un ennemi insaisissable, il devient chasseur de flics.
J'avoue que j'aurai voulu aimer ce film, d'autant plus que c'est la première fois que je voyais un film iranien au cinéma. La première partie nous présente donc à Ali, le héros mutique de
The Hunter, ancien taulard qui aimerait pouvoir passer plus de temps avec sa famille. Rafi Pitts qui incarne le rôle est impeccable et au moins aussi
brillant acteur que réalisateur. J'admets cependant avoir trouver la première partie trop lente et trop laborieuse. J'ai par contre trouvé très intéressante toute la partie dans la forêt :
changement de décor, changement d'ambiance... le rapport entre les deux flics, celui qui est plus proche d'Ali que de son coéquipier... j'ai trouvé tout ça très intéressant, tout comme la
froideur avec laquelle on annonce à Ali la mort de son épouse... glaçant.
The Hunter est donc un beau film, esthétiquement impeccable, intéressant mais parfois trop lent pour nous tenir en haleine sur la durée, peut-être
aurait-il fait un parfait moyen métrage...