Dans les premières minutes du film, on voit le
réalisateur se mettre lui même en scène descendant les marches d'une salle de cinéma. C'est très court mais cela annonce la couleur, Holy Motors est un film prétentieux et
artificiel.
Comme dans le déjà relou Cosmopolis, on suit un type dans sa limousine blanche au gré de ses aventures qui le font entrer dans la peau de divers personnages... c'est une sorte de mise en
abîme du cinéma ou un truc dans le genre. Au final, ce n'est qu'une succession de films dans le film, ça aurait pu être intéressant, c'est surtout très chiant.
Alors ok, il y a quelques passages qui nous sortent de l'ennui : le kidnapping de la sublime Eva Mendes, qui nous permet au passage de voir le sexe turgescent de l'acteur (ah ouais mais c'est
complètement subversif, tu t'rends pas compte !), l'entracte musicale ou la chanson de Neil Hannon interprétée par Kylie Minogue.
Mais sinon, on a droit à du grand n'importe quoi : une famille de singes, des limousines qui parlent entre elles (nan mais c'est complètement surréaliste, c'est génial !) ou pire des scènes sans
aucun intérêt et d'une médiocrité impressionnante : la scène où il va chercher sa "fille" à une boum où celle où il est un vieillard mourant, particulièrement mauvaise.
Bref, je n'avais jamais vu de film de Carax , à part le segment intitulé Merde dans Tokyo! qui ne m'avait déjà pas emballé, ce n'est pas avec ça que je vais vouloir en savoir
davantage.