Derrière la colline

Au cœur de la Turquie sauvage, Faik, un fermier solitaire, vit avec son métayer et la famille de ce dernier. Un été, son fils, venu de la ville, vient passer quelques jours avec lui, accompagné de ses deux grands garçons... L'occasion pour Faik de prévenir du danger que représentent les nomades qui habitent derrière la colline et qui menacent ses terres.
Il faut reconnaître à Emin Alper, dont c'est le premier long-métrage, que ses nombreux plans larges sur la nature rocailleuse et aride sont sublimes et donnent l'impression que l'on va assister à un film à l'ambiance très "western".
Ils donnent l'impression, car au delà de la menace invisible qui rôde autour des protagonistes, il semblerait qu'il y en ait une qui existe au cœur même de la ferme, plus sournoise, qui s'apparente à la jalousie, la colère, le mépris...
Dommage que ce film ne soit pas suffisamment limpide et clair pour susciter l'attention du spectateur qui finit par s'ennuyer et trouver le temps relativement long.
J'avoue ne pas toujours avoir compris où voulait nous emmener cette histoire... Quel est le sens des hallucinations de l'un des petits-fils ? Pourquoi le fils du métayer se comporte t-il ainsi ?
On ne comprend pas tout, on s'ennuie... et malgré toute l'ironie de cette histoire finalement complètement absurde, on regrette le manque de rythme et de cohérence qui aurait pu faire de Derrière la colline un grand moment.

5/10