Question mise en scène, rien à dire, Jan Kounen, nous offre un film lancé à toute allure qui a au moins le mérite de nous divertir: pas une minute de répit, le metteur en scène excelle d'ailleurs quand il entreprend de nous montrer les trips hallucinogènes des 2 héros.
L'oeuvre va ainsi toujours plus vite, branchée sur du 12000 volts, avant de retomber comme un soufflé dans un final mou du genoux où Octave (Dujardin), se retrouve sur une île déserte pour "expier ses péchés" de vilain mécréant.
D'ailleurs, Les personnages, excellemment interprétés par Dujardin et Quivrin, ne sont jamais sympathiques ni attachants... au bout du compte, on se fout complètement de savoir si oui ou non il va retourner avec sa copine ou s'il va réellement sauter dans le vide.
Enfin, que penser d'un film qui crache sur un système dont il exploite toutes les combines pour s'assurer un succès forcément gagné d'avance (Dujardin ne serait-il pas l'acteur le plus "bankable" du moment?), et qui devient presque indécent lorqu'il annonce avant son générique final que "non, la publicité c'est pas bien, s'il n'y avait pas de pubs, bah on sauverait une bonne partie du monde!"... ah tient? c'est vrai? les pubs coûtent chers?C'est la caution Michael Moore pour nous faire réfléchir sur l'état du monde? Parce que si c'est ça, effectivement, l'idée est louable, mais faut pas rêver... ça n'empechera pas le public du film de revenir sur sa façon de consommer.
Bref je m'emporte un peu... en tout cas 99F, au delà d'être très bien foutu artistiquement parlant, a au moins le mérite de soulever le débat.
Sur ce, j'me sers un Coca!