Fruitvale station / Yves Saint Laurent / L'amour est un crime parfait / Mère et fils / Les sorcières de Zugarramurdi

Fruitvale station - Ryan Coogler

Bien sûr l'histoire vraie de ce type noir qui s'est fait buter par un flic dans une station de métro le soir du réveillon 2009 est révoltante, horrible et tout ce qu'on veut, c'est d'ailleurs tout le passage dans le métro qui est le plus réussi. Mais franchement, sur son ensemble Fruitvale station n'est pas pour autant un bon film. A trop vouloir nous rendre son personnage principal attachant, le réalisateur Ryan Coogler s'enlise dans une multitude de clichés et de scènes sirupeuses. Entre celle du chien, celle de la poissonnerie où celle du type qui lui raconte son mariage, c'est assez lourd, sans parler de la fin qui enfonce le clou. Dommage, car les acteurs sont tous plutôt bons, surtout Octavia Spencer que j'avais déjà remarquée dans Snowpiercer et qui est ici encore impeccable.

5/10

Yves Saint Laurent - Jalil Lespert

Yves Saint Laurent, 1re version. En attendant de voir ce que Bonello va en faire, voilà donc la version qui a reçu l'aval de Pierre Bergé, avec Pierre Niney et Guillaume Gallienne dans les rôles du maître et de son amant. C'est surtout l'histoire d'amour entre les deux hommes que ce film nous raconte. Il faut dire que les deux interprètes sont tous les deux excellents. A leurs côtés, j'ai également été bluffé par le jeu de Charlotte Le Bon que je découvrais pour la première fois au cinéma et qui est également brillante (je n'en dirais pas autant de "la fille à Johnny").
Sinon, ça reste quand même très classique, il n'y a pas de quoi sauter au plafond. Mais comme ça se regarde sans ennui, que c'est bien joué et plein d'histoires dans l'histoire que nous ignorions, j'avoue avoir passé un moment plutôt agréable.

6/10

L'amour est un crime parfait - Jean-Marie et Arnaud Larrieu

Dans leurs précédents films déjà, les frères Larrieu avaient imposé un style mâtiné d'hédonisme et de surréalisme.
Ici, un prof charmeur se tape ses étudiantes et entretient une relation presque incestueuse avec sa sœur. Quand l'une de ses jeunes conquêtes disparaît alors qu'il a passé la nuit avec elle et qu'il a un méga trou de mémoire, il commence à se poser des questions.
On va voir le dernier film des frères Larrieu déjà pour son casting : Mathieu Amalric, Karin Viard et Sara Forestier dans le même film, c'est plutôt la classe !
L'autre excellente raison d'aller le voir, c'est qu'il nous permet de découvrir en long et en large le Rolex Learning Center, un édifice architectural remarquable situé à Lausanne, qui constitue l'un des décors principaux du film. Sinon, l'ensemble se suit avec un certain plaisir, l'ambiance est étrange, irréelle tout comme la diction des acteurs, souvent très prononcée, qui font de ce film une œuvre à part, très littéraire et plutôt agréable.

6,5/10

Mère et fils - Calin Peter Netzer

Je ne savais pratiquement rien du film à part qu'il avait été choisi par La Roumanie pour représenter le pays aux Oscars et qu'il avait reçu l'Ours d'or à Berlin.
Il s'agit de l'histoire d'une mère bourgeoise roumaine, qui ressemble beaucoup à Nicoletta, qui entretient une relation conflictuelle avec son seul fils, et qui, parce que ce dernier a tuer un gamin dans un accident de la route, va tout faire pour lui éviter le pire.
Eh bien, malgré son sujet, je n'ai pas été ému par ce film. Certaines scènes sortent du lot (la conversation entre la mère et sa belle-fille, la toute fin...) mais dans l'ensemble, c'est quand même un peu ennuyeux. L'actrice Luminita Gheorghiu est très bien, elle porte tout le film sur ses épaules mais l'ensemble n'a pas réussi à me transporter plus que ça. En comparaison, je préfère largement le cinéma de Cristian Mungiu, l'unique autre réalisateur roumain que je connaisse.

5,5/10

Les sorcières de Zugarramurdi - Alex de la Iglesia

On a l'habitude avec le cinéma de Alex de la Iglesia d'être trimballé dans tous les sens. Ce dernier film est particulièrement foutraque et bordélique. Ça déborde souvent un peu trop au point que rien n'accroche vraiment, rien ne marque... ce n'est pas que c'est mauvais, c'est quand même amusant de voir un braquage mené par un mec déguisé en Jésus, des bras qui sortent de chiottes turques ou des sorcières qui courent au plafond, mais au bout du compte, on arrive quand même par s'ennuyer et à se demander si tout ça n'aurait pas mérité d'être mieux écrit et si ce n'est pas un peu trop long. Sinon, les génériques sont réussis, esthétiques et amusants, et les deux acteurs principaux, Hugo Silva et Mario Casas sont plutôt sexys, ce qui ne gâche rien comme dirait l'autre. Et puis, c'est toujours un plaisir de voir Carmen Maura au cinéma.

5/10

Comments

[R2ed]

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